Transition sociétale, vers une économie collaborative

Les crises climatiques, énergétiques, de biodiversité, agricoles et alimentaires, démographiques, sociales, financières, économiques, démocratiques et de gouvernance… sont révélatrices d'une crise systémique et d'un modèle de développement qui montre ses limites. 

Les défis sociétaux majeurs pèsent donc sur notre avenir

Ce que nous traversons a le mérite de nous ouvrir les yeux : nous avons moins de moyens (ou pas forcément bien affectés), les ressources de notre planète se raréfient, mais il existe des solutions. Notre article a pour objet de vous le démontrer, en soulignant l'intérêt de la montée en puissance de l'économie collaborative, l'économie du partage, du "sharing".

Cette transition sociétale à l'œuvre est-elle vraiment en train de révolutionner notre manière de consommer et d'envisager le monde ou n'est-ce qu'une réincarnation du modèle actuel désormais ouvert au partage ?


Car le champ des pratiques va de l'échange de services, de la vente de marchandises, au partage d'espaces ; et les activités se situent aussi bien dans le monde associatif et solidaire comme dans le domaine marchand.
 

Le point commun à cette grande diversité de modèles est la confiance :

  • Le prêt et la location entre particuliers (Zilok, Drivy) ;
  • La vente d'occasion, le troc, le don ;
  • La mutualisation des biens (covoiturage, colocation) ;
  • L'échange de services non monétaire ou via des monnaies locales dédiées ;
  • La mise en commun de connaissances ou de ressources financières (crowdfunding) ;
  • L'autoproduction collective (jardins ouvriers, autopromotion/réhabilitation de logements) ;
  • Les circuits courts de commercialisation (AMAP) ;
  • Les coalitions de consommateurs pour obtenir un meilleur prix ;
  • Les formes d'échange touchant au style de vie (repas chez l'habitant, habitat participatif).

D'un côté donc, la promesse de dépenser moins ou de gagner plus grâce à sa voiture ou son appartement, de consommer mieux, de créer des liens avec ses voisins, en somme une société plus solidaire et plus respectueuse de l'environnement, avec le partage et l'usage comme valeurs fortes.

De l'autre, une marchandisation de certains aspects de notre vie, une évaluation de tous par tous, une « mutation » en consommateur-travailleur, par la transformation de biens privatifs en capital productif, en nous faisant devenir chauffeur de taxi ou hôtelier pour arriver à un revenu décent.

Le grand écart n'est pas loin !

 Dans ces transitions sociétales en cours, nous verrons sans doute coexister des logiques d'actions différenciées de la part des acteurs :

  • D'une part, les « classiques », dont la perspective demeurera purement économique, avec un argumentaire au mieux orienté sur les nouveaux enjeux sociétaux, quand bien même ils innovent via des plates-formes numériques entre particuliers ;
  • D'autre part, les « militants », portés par des actions sociétales en rupture avec la logique précitée, mais qui souvent peine à trouver un modèle économique pérenne.

Dès lors, il sera intéressant d'analyser les proximités et les solutions proposées par l'économie circulaire et la notion « d'économie efficace dans l'utilisation des ressources ».

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